Nous vivons tous actuellement dans une situation inédite, un confinement. Je profite de ce confinement pour continuer à m'observer et examiner les divers sentiments et émotions qui nourrissent la prédation. Il me permet de constater où j'en suis dans mon apprentissage, je constate que la prédation utilise toutes les failles possibles pour se nourrir, il m'appartient de voir ces failles et de les colmater. Elles sont plus nombreuses et plus subtiles que ce que je pensais jusque là.
Je suis comme un architecte qui construit une nouvelle maison. Les fondations sont terminées, j'ai pris conscience de l'existence de la prédation. Ensuite j'ai monté les murs, la charpente, et la toiture, reconnaissance et acceptation d'alters. Tout ceci est-il assez solide pour continuer ? A première vue ça à l'air. Puis-je maintenant passer à l'étape suivante, faire une chape ?
C'est là que je m'aperçois qu'il existe des failles dans les fondations ce qui fait bouger les murs et la toiture, laisse passer le vent, la pluie. Il me faut revenir sur des connaissances que je pensais acquises et les appliquer au mieux. Alors je regarde dans le livre de l'architecte ce qui peut me servir comme outils pour pointer les vices cachés et renforcer correctement l'ensemble. Le réseau Léo est un excellent manuel de mise en oeuvre, mes échanges et partages avec Sylfaen (prénom d'origine celte voulant dire fondation) également. Je cherche et retrouve ainsi les outils dont je n'avais pas encore assez pris conscience. J'en profite au passage pour dire un grand MERCI à vous tous du réseau de communiquer et partager vos témoignages et expériences de vie, ils me sont très utiles.
En ce moment je m'attelle donc à consolider les fondations, et à boucher les trous dans cette toiture. Je possédais déjà les outils nécessaires en fait, simplement je n'avais pas toujours bien compris comment m'en servir avec le maximum d'efficacité. Je remarque un côté mémoire défaillante, un manque d'attention et de concentration, ce qui ne permet pas un avancement des travaux sans failles. Non pas que je cherche absolument la perfection, mais à quoi bon couler une chape si elle risque de prendre l'eau et de se fissurer.
Je préfère avancer à petits pas, tranquillement. Réviser mes gammes tel un musicien m'est nécessaire et fondamental. Deux outils, entre autres, pour réviser mes gammes :
Si je vais trop vite dans mes pas je suis en déséquilibre. C'est bien d'avoir des connaissances, encore faut-il savoir les intégrer et les appliquer à son rythme. Je me laisse le temps de faire descendre les informations et les expériences au niveau cellulaire sinon les expériences se reproduiront encore et encore, l'Ange martelant le cerveau.
C'est ce que j'appelle l'effet papillon. Une information nouvelle amène un regard nouveau, ce nouveau regard permet une conscience nouvelle qui engendre un changement nouveau. S'ensuit une nouvelle information qui amène encore un regard nouveau, etc etc... à mon rythme. C'est de cette façon que je parviendrai à construire un édifice solide et durable dans ce temps linéaire.
Je peux dire maintenant merci à ce confinement. Rester bloqué chez soi, se faire une attestation de sortie à soi-même, entendre autant de mensonges en si peu de temps, ça bouscule, et ça me permet de faire, ou plutôt refaire, une introspection, de revenir aux fondamentaux.
Cette introspection m'a amené aussi à mettre en lumière l'alter sauveur et, d'autres qui sont sous-jacents, à savoir l'alter qui ne supporte pas les mensonges, l'alter qui a soif de justice, celui qui n'aime pas la malhonnêteté. Je n'avais pas réellement pris conscience que, derrière mes propos et ma façon de faire avec les autres, cet alter sauveur prenait autant les commandes. Ce confinement est du pain béni pour lui. C'est par un jeu de miroir avec Sylfaen que je peux l'identifier plus facilement et porter un regard nouveau sur lui aujourd'hui. Je comprends que je ne dois pas aller jusqu'à faire ingérence, ne pas vouloir empiéter sur le libre-arbitre des autres. Je conscientise ce jeu. Tout le monde ne veux ou ne peux pas entendre, j'accepte ce fait. La quête de la connaissance est individuelle, c'est ainsi.
C'est aussi par un autre effet papillon, si je puis dire, que mon Ange l'a manifesté, sous la forme du film. J'avais déjà lu le livre (un passé d'esclave ?) et vu le film voilà 30 ans. Là j'ai vu le film datant de 2017. Ce film relate la vie d Henri Charrière dit papillon, condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Cayenne pour un crime qu'il n'a pas commis. Il s'en évade des années plus tard en fabriquant un radeau composé de noix de coco. Et de nouveau j'ai été bouleversé et versé quelques larmes.
Pourquoi ai-je de nouveau été amené à porter mon attention à cette histoire 30 ans plus tard ? J'ai surement connu une période de bagne dans le passé, ici je me sens en prison. Je suis parvenu à m'évader, ici je cherche à m'évader. Ai-je un lien avec ce personnage Henri Charrière ? Vu comment mon âme vibre et résonne en voyant le film et en m'informant sur le personnage, vu mon expérience au service militaire en lisant le livre (un passé d'esclave ?) je ne peux dire que oui, il existe un lien très fort avec ce personnage de papillon, une partie d'âme commune.
La chenille devient chrysalide, le papillon ne demande qu'à "n'être"...
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