Témoignage 566 - Francine C - Enquêter pour comprendre

 

Suite au partage de Yakout : 3. Reconnexion avec mon enfant intérieure - par Yakout et Fred

 

Je suis très touchée par ton témoignage. Que de courage et de sincérité, il faut pour explorer les souffrances de ton enfant intérieure mais aussi quelle libération aussi plus tard….

J’en suis passée par là car n’ayant aucun souvenir de geste tendre et affectueux avec ma mère ni même de parole gentille ou neutre, j’ai été une adolescence rebelle, consciente d’un grand manque affectif et remplie d’émotions tempêtueuses de colère contre ma mère avec parfois des pensées suicidaires que je ne pouvais pas exprimer.

 

En devenant maman et consciente de mes manques, je me rendais compte malgré la spontanéité affectueuse de ma fille, qu’il y avait une « distance invisible » entre elle et moi, je me sentais sur la réserve, en observation intérieure, incapable d’être spontanée, c’était bien avant le réseau LEO !

 

Quand je lisais des articles sur les besoins de notre enfant intérieur, j’essayais de comprendre et d’appliquer ce que je comprenais : me visualiser avec mon enfant intérieure, la chérir, lui parler, refaire le passé, j’en ai passé du temps ainsi avec elle, en secret !

 

En parallèle, pour comprendre et pardonner à ma mère, j’ai enquêté sur sa propre enfance : née en 1935 et habitant au bord d’une route nationale, entre ses 5 ans et ses 9/10 ans, pendant la guerre, elle voyait passer les soldats allemands sur le pas de sa maison, elle était dans la peur et l’anxiété, elle s’est construite ainsi puis mariée, elle n’avait pas 17 ans, maman à 25 ans de 4 enfants, souffrant d’avoir perdu un bébé avant ma naissance, deuil qu’elle a mis des années à surmonter…

 

A 3 ans, j’avais un petit frère de 1 an et une petite sœur juste née, je comprends l’absence de tendresse et avec le recul, je pense qu’elle était complètement dépassée, en dépression non diagnostiquée à l’époque.

 

Toutes ces compréhensions m’ont bien aidée, ont amélioré peu à peu mes relations avec ma mère et aussi avec ma fille, celle-ci, devenue adulte et mère à son tour, a eu l’idée (de son Ange ?) de m’offrir un petit tableau avec la photo de nous 4, bébé, (chacun de nous, ses parents ainsi qu’elle-même et son frère) : comme je me vois ainsi souvent enfant, j’ai pu finir de guérir mon enfant intérieure.

Et également, en lisant une fois, sur du papier toilette « La douceur est invincible ! », cette petite phrase (envoyée par mon Ange, il n’y a pas d’autres explications !) a déclenché des pleurs de chagrin pendant 15 mn, pleurs bienvenus qui m’ont libérée d’un grand poids et j’ai ainsi pris conscience d’un manque immense de douceur dans ma vie depuis ma naissance et que ma douceur naturelle était trop souvent malmenée par autrui.

 

Alors, j’ai décidé de me la donner cette douceur et de la revendiquer intérieurement.

Désormais, mon enfant intérieure a enfin trouvé un sourire d’enfant choyée et aimée.

Merci Yakout pour ton courage.

 

Francine C - dépt. 85

 

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